Toute généralisation n’est pas bonne à faire…

Tout d’abord, voici deux courtes histoires…

Alors qu’il était un tout jeune lémurien, Gratien s’amusait à sauter de branche en branche.  Un jour, il a sauté sur une toute petite branche… qui s’est cassée sous son poids!  Il s’est retrouvé par terre, nez à nez avec un énorme serpent… heureusement la maman de Gratien est arrivée juste à temps!!  Depuis ce jour, Gratien le lémurien s’assure que le diamètre des branches sur lesquels il saute est de bonne dimension.  Il sait que toutes les petites branches casseront sous son poids.

Bérangère la panthère, quant à elle, a un jour attrapé une gazelle qu’elle a dégustée avec plaisir.  Or le lendemain, en se levant, Bérangère a été très malade.  Elle en a déduit que la viande de gazelle était impropre à sa consommation!  Depuis ce temps, elle chasse des singes, des zèbres, des girafes, mais elle évite les gazelles.

Il nous arrive à tous de faire des généralisations.  Notre cerveau le fait tout le temps (ah oui? tout le temps?).  Au fait, c’est quoi exactement « généraliser »?  C’est appliquer ou attribuer quelque chose à tout un ensemble de cas ou d’individus; c’est également tirer une conclusion en allant du particulier au général.

Bon, notre cerveau aime bien les généralisations puisque cela lui facilite la vie.  Il n’a pas à évaluer chaque situation devant laquelle nous nous retrouvons. 

Par exemple, devant un feu de circulation qui passe au jaune, vous ne vous posez pas de questions, vous ralentissez!  De même, lorsque le rond de votre cuisinière est tout rouge, vous n’avez pas besoin de mettre votre main pour savoir ce que ça signifie.  Vous savez qu’il est chaud et que vous pouvez vous brûler! 

C’est le bon côté des généralisations.   Elles sont parfois aidantes.   Par contre, dans certaines circonstances, elles peuvent être plutôt nuisibles.  Ah oui, vraiment?

Voyons  cela.  Vous prenez l’autobus à tous les matins pour vous rendre au travail.  Depuis quelques jours, votre autobus a du retard.  Vous arrivez au bureau excédé et vous râlez contre le réseau de transport en commun qui n’est jamais fiable!  Vraiment tout le réseau n’est jamais fiable?  Alors que vous étiez au secondaire, vous avez passé vos soirées à étudier.  Et, malgré tout, vos notes étaient médiocres.  Alors, récemment,  lorsque votre patron vous a offert de suivre un cours pour obtenir une promotion, vous avez refusez.  Comment auriez-vous fait, puisque vous êtes nul à l’école!

Ce sont deux exemples de généralisations plutôt nuisibles.  Il existe certaines façons de les repérer.  Par exemple, lorsque vous utilisez des mots, tels que « jamais » ou « toujours ».  Son bureau est toujours bien rangé.  Ah oui? toujours? Il n’y a pas de journées où des papiers traînent?

Ou encore, lorsque vous utilisez des verbes de possibilité et de nécessité, tels que « devoir », « pouvoir », « falloir », vous généralisez.   Il faut faire le ménage le vendredi et la lessive le lundi. On doit manger du poisson le vendredi.   Qui a dit cela?  Qu’est-ce qui arriverait si vous ne le faisiez pas? 

Et finalement, vos croyances et vos jugements de valeur sont le résultat d’une généralisation.  Je suis nul en mathématiques.  Ah oui? Pouvez-vous additionner? Soustraire? Multiplier? Diviser?  Bon, vous n’êtes pas nul.  Qu’est-ce qui pose problème? L’algèbre? 

Alors, dites-moi.  Les généralisations que vous faites sont de quel type? Utile ou nuisible?

Si vous rencontrez des généralisations nuisibles, que faire pour les contrer? Jouer à Sherlock Holmes!  Vous avez quelques exemples de questions dans les paragraphes ci-dessus.  En voici quelques autres: Quelles sont les preuves de ce que vous avancez?  Est-ce que les choses se passent toujours ainsi? Y a-t-il des exceptions?  Qui a dit cela? Dans quelle circonstance?  Comment le savez-vous?

Attention!  Certaines de nos généralisations nous viennent de notre enfance.  Il devient alors très difficile de les considérer comme tel puisqu’elles nous apparaissent plutôt comme des vérités absolues. 

Amusez-vous à faire l’inventaire de vos généralisations.  Et n’hésitez pas à le demander l’avis de vos proches.  Bien sûr, dans un esprit d’ouverture et d’accueil!

Votre coach, Di-Anne