Vous êtes-vous déjà demandé quelles facettes de vous vous offriez au monde? Et quelles facettes des gens autour de vous, vous acceptiez?
La vie, c’est un peu comme une médaille… avec deux côtés pour chaque chose…
Si vous prenez un moment pour observer l’univers, vous verrez que la nature nous offre de multiples exemples de polarité; c’est-à-dire que pour chaque chose qui existe, son opposé existe également : le jour et la nuit, le chaud et le froid, le haut et le bas, etc.
Que sont, au juste, les polarités? On pourrait les définir comme des qualités, des ressources, des traits de caractère, des parties qui s’opposent. Par exemple, la confiance et la jalousie; la raison et l’émotion; la force et la faiblesse; la patience et l’impatience; le bien et le mal; le problème et la solution; etc.
Et l’être humain aussi vit avec des opposés. Nous avons l’inspiration et l’expiration, ce qui est à l’intérieur de nous et ce qui est à l’extérieur, nos qualités et nos défauts, la main gauche et la main droite, celle qui donne et celle qui reçoit… et tout cela fait partie de nous…
Alors, dans les relations que vous tissez avec les personnes autour de vous, combien de côtés acceptez-vous de montrer? Seulement votre beau côté? Ou laissez-vous également voir votre moins beau côté? Pour certaines personnes, il est essentiel de ne montrer que leur meilleur jour, parce que de laisser paraître leur côté sombre, c’est de la faiblesse, ou un manque de contrôle sur soi, ou autre. D’autres personnes sont à l’aise pour prendre et ont du mal à donner, ou l’inverse. D’autres encore ont peur de blesser ou d’être blessées si elles disent ce qu’elles vivent et pensent réellement.
N’oubliez pas que d’accepter nos bons et nos moins bons côtés ne les rend pas immuables! Cela ne vous empêche pas de les travailler et de les améliorer!
Il existe plusieurs types de relations, plus ou moins superficielles. Il y a les gens que l’on côtoie occasionnellement, au garage, à l’épicerie, etc. Il y a nos collègues de travail, certains plus proches que d’autres. Il y a les membres de notre famille, la famille éloignée, la famille proche. Il y a nos amis et nos connaissances. À chaque type de relation correspond un degré d’intimité. Et c’est le degré de profondeur que l’on accepte d’avoir dans nos échanges avec une autre personne qui détermine le degré d’intimité que nous développerons. Est-ce qu’on s’en tient au superficiel « Bonjour, comment ça va? », avec l’attente de la réponse-type « Bien, merci »? Ou est-ce qu’on passe à un niveau plus profond « Dis-moi donc comment tu te sens? », etc.
Ce qu’on dévoile de nous dans une relation donnée dépend du degré d’intimité que nous choisissons d’avoir avec cette personne. Moins la relation est porteuse de sens entre nous deux, moins l’intimité est nécessaire. Entrer en relation à un niveau plus intime, que ce soit amical ou amoureux, implique, entre autres, une ouverture de soi vers l’autre, et l’accueil de l’autre. Pour y arriver, nous accordons notre confiance à l’autre et nous avons besoin de nous sentir en sécurité dans la relation. C’est à ce moment que nous pourrons nous ouvrir, laisser tomber nos masques et nous montrer tel que nous sommes. Par exemple, si je raconte à mon partenaire des évènements de ma vie passée (anecdotes, expériences, bons et moins bons moments, etc.), celui-ci doit les accueillir sans jugement. Et de même, je dois faire preuve de sensibilité lorsqu’il se montre vulnérable en se dévoilant.
Et nous sommes l’ensemble de toutes ces polarités qui nous composent : nos qualités et nos défauts, nos bons côtés et nos moins bons côtés. Si à une fleur vous n’offrez que de la lumière, sans lui donner d’eau… elle mourra. Si dans vos relations intimes vous n’offrez qu’un côté de vous-même et non l’ensemble de ce que vous êtes, la relation ne pourra s’approfondir.
Je vous invite à examiner les relations que vous entretenez avec les gens qui vous tiennent à cœur. Quel est le niveau de profondeur de vos échanges? Que connaissez-vous de l’autre? Quels aspects de vous-même acceptez-vous de montrer? Comment vous sentez-vous à l’idée de parler intimement avec votre conjoint(e)? Avez-vous peur de blesser ou d’être blessé? Quel est le degré de confiance et d’ouverture entre vous?
Voici un exercice intéressant à faire à deux, pour développer votre intimité.
- Installez-vous confortablement, l’un près de l’autre, ou l’un contre l’autre, les yeux fermés.
- Déterminez un temps limite, disons entre 5 et 20 minutes, pendant lequel chacun s’exprimera.
- La première personne parle et l’autre écoute. Celle qui parle choisit ce qu’elle partage : un livre lu récemment, ce qu’elle a fait dans la journée, une expérience difficile qu’elle vit, quelque chose qui s’est passé entre les deux, etc. Aucune censure.
- La personne qui écoute est silencieuse. Elle reprend dans sa tête ce que dit l’autre avec les mêmes mots et les mêmes intonations. Elle ne dit rien. Elle ne répond pas et ne cherche pas une réponse, un conseil ou quoi que ce soit d’autre. Il s’agit plutôt de se mettre à la place de l’autre, de sentir ce que l’autre ressent, de voir les choses de son point de vue.
- Inversez les rôles.
Une fois que vous serez à l’aise avec cette façon de communiquer, vous pourrez y ajouter une étape, entre la 4e et la 5e :
– La personne qui écoute résume, en quelques mots, ce que lui a dit l’autre.
Cet exercice permet de développer deux qualités essentielles dans une relation intime, d’abord le respect de l’autre et de sa façon unique de voir le monde et de ressentir les choses; et ensuite l’empathie, cette capacité de se mettre à la place de l’autre, et de voir le monde à travers ses lunettes.
Soyez curieux de ce que ressent l’autre, de ce qu’il se dit, de sa façon de voir la vie! Découvrez vos médailles respectives et leur revers! Et surtout… amusez-vous!
Votre coach, Di-Anne