L’équation du changement

Changer implique un effort.  Or, si vous êtes, comme moi, enclins à la paresse, il vous faudra être réellement motivé pour changer.  Il est donc important de mettre en place des conditions qui vous incitent à fournir l’effort nécessaire.

Quelles pourraient être ces conditions?

D’abord soyez réaliste et ne vous attendez pas à ce que le changement s’effectue d’un coup et une fois pour toutes.  Changer, c’est aussi un processus : deux pas en avant, un en arrière, un autre vers l’avant, un de côté, etc.  Comme une danse.  On avance, on recule, on pivote, on hésite et inexorablement, on finit par avancer.

Ensuite, sachez ce que vous voulez et pourquoi vous le voulez.  Vous vous assurez ainsi de garder le cap et d’avancer dans la bonne direction.   Quelle est la bonne direction?  C’est généralement celle que l’on choisit pour soi.  Parce qu’on ne peut changer les autres. J’ai même envie de l’écrire à nouveau : La seule personne que vous pouvez changer, c’est vous-même!

Alors, comment faire?

Dans la littérature sur la gestion du changement, on remarque qu’il est nécessaire de créer ce que l’on appelle un sentiment d’urgence.  C’est-à-dire  une motivation assez grande pour se mettre en action.  Une situation où l’effort nécessaire pour changer est moins désagréable que de rester dans la situation actuelle.  Je vous propose d’illustrer ça par une équation assez simple :

Changement  =  motivation  –  effort

Si le résultat est positif, c’est-à-dire que la motivation est plus grande que l’effort, vous changez; si au contraire le résultat est négatif, c’est-à-dire que l’effort est plus grand que la motivation, vous retournez à vos vieilles habitudes.

Quelles peuvent être les sources de motivation?

Elles varient d’un individu à l’autre.  Pour une personne, la carrière passe avant tout, alors que pour une autre, c’est la famille d’abord.  Pour certains, les relations sont plus importantes et pour d’autres ce sont les résultats qui comptent.  Mais quelles que soient les sources de motivation, on peut généralement les regrouper sous deux grandes forces : soit on veut atteindre un objectif; soit on veut fuir ou éviter quelque chose.

Prenons par exemple Georges et Ginette qui désirent tous les deux changer de travail et demandons-leur ce qui les motive :

–          Georges : « Je travaille dans une atmosphère stressante.  Mon patron est une personne avec laquelle j’ai du mal à m’entendre.  Il nous fixe des échéances serrées et je dois souvent remettre des rapports que je n’ai pas eu le temps de finaliser à mon goût.  Je recherche un emploi moins stressant. »

–          Ginette : «Je viens de compléter une formation, tout en travaillant.  Aujourd’hui, j’ai très envie de faire le saut et de trouver un emploi dans mon domaine d’études.  Je sais que ça sera passionnant. »

Dans le cas de Georges, il est clair que c’est une force qui le pousse à fuir l’univers stressant dans lequel il travaille.  Ginette, quant à elle, est attirée vers ce qui la passionne; c’est une force qui la pousse vers l’avant.

À court terme, ces deux forces s’équivalent.  À long terme, toutefois, il est difficile de maintenir une source de motivation négative (d’évitement ou de fuite).  Surtout lorsque l’élément perturbateur n’est plus là.  Par exemple, si le patron de Georges était remplacé par quelqu’un d’autre, la motivation de Georges à se trouver un nouvel emploi pourrait s’amenuiser.

Et vous, quelle est votre principale source de motivation?

Si elle est négative (fuir ou éviter quelque chose), comment pouvez-vous la reformuler pour la rendre positive?

Comment pouvez-vous mettre à profit cette source de motivation pour atteindre vos buts?

Si vous trouvez l’élément qui vous motive, vous avez déjà une partie du chemin de franchi!

À bientôt,

Votre coach, Di-Anne