J’habite une maison qui a plus de 20 ans et plusieurs choses commencent à se dégrader. Par exemple, l’autre jour, en lavant les planchers, j’ai accroché une des plinthes qui s’est mise à branler. Je me suis dit « mes plinthes ont besoin d’être changées ». Et puis cela m’a fait sourire… et si mes plaintes avaient également besoin d’être changées!?!?!
Et vous, comment se portent vos plaintes?
Il nous arrive à tous de formuler des plaintes. Et c’est normal. Les difficultés et autres épreuves font partie de la vie. Et si nous ne pouvons pas changer cet état de fait, nous pouvons, par contre, modifier notre façon d’y faire face.
Vous souvenez-vous de Caliméro, ce petit canard noir qui se promenait avec une partie de sa coquille sur la tête et qui répétait « c’est trop injuste »? Vous connaissez peut-être des gens dans votre entourage qui vous rappelle ce sympathique canard. On dirait presque qu’un mauvais sort s’acharne sur eux, tellement ils subissent toutes sortes d’injustices. Ou peut-être êtes-vous l’un d’eux?!
Comment vous sentez-vous dans le rôle de Caliméro? Aimeriez-vous changer de rôle… et devenir, je ne sais pas moi, Zorro?! Comme Zorro sous son masque, chacun de nous peut tenter de changer le monde ou être un redresseur d’injustice. C’est possible!
Qu’est-ce qu’une plainte? Le dictionnaire nous indique : 1. Gémissement, lamentation; et 2. Ce qu’on dit, ce qu’on écrit pour faire connaître le sujet qu’on a de se plaindre de quelqu’un. Prenez un moment pour faire la liste des plaintes que vous avez formulées cette semaine. Le métro était en retard, encore? Votre voiture est tombée en panne? Il pleuvait? Faisait trop chaud? Votre conjoint-e ne vous a pas apporté l’aide que vous escomptiez? Allez-y, mettez tout par écrit… personne d’autre que vous ne verra cette liste.
À partir de votre liste, vous pouvez dresser le portrait de vos plaintes. C’est-à-dire, y a-t-il un domaine de votre vie dans lequel vous avez formulé plus de plaintes? Était-ce par rapport à votre travail? Votre vie sociale? Votre vie familiale? Voyez également quelles personnes ont le plus souvent fait l’objet de vos plaintes. Était-ce votre conjoint-e? Votre ex? L’un de vos enfants? L’un de vos collègues de travail? Votre patron? L’un de vos amis? L’un de vos parents? Votre voisin?
Ensuite, déterminez si vos plaintes sont ponctuelles ou récurrentes. Lorsque vous vous plaignez parce qu’une voiture vous a éclaboussé, il s’agit d’un évènement qui s’est produit une fois (généralement). C’est un évènement ponctuel. Par contre, si vous vous plaignez de la façon dont votre adolescent vous répond, il peut s’agir d’une situation qui revient régulièrement, donc qui est récurrente.
Bien! Maintenant, vous pouvez travailler d’abord sur vos plaintes ponctuelles; ça sera plus facile. Ensuite, vous pourrez passer aux plaintes récurrentes, et vous verrez l’impact majeur que l’élimination de ces plaintes aura sur votre vie.
Puisque vous savez de qui et de quoi vous vous plaignez le plus souvent, vous avez le choix : accepter les choses tel qu’elles sont ou, si c’est possible, les changer. Peu importe votre choix, fini les plaintes.
Se plaindre, c’est porter un jugement et ne pas accepter les faits. C’est une forme de résistance inconsciente à ce qui est et une forme de négativité. Si, au contraire, vous choisissez d’accepter les faits, vous vous libérez des émotions négatives. L’acceptation est une forme d’ouverture. Et on sait que ce qu’on embrasse s’efface, alors que ce à quoi on résiste persiste…
Si c’est possible, vous pouvez choisir de changer les choses. Prenez ainsi la situation qui vous pose problème et voyez ce que vous pouvez changer. Vous pourriez être étonné de voir un petit changement de votre part avoir un effet plus grand sur la situation… telle une goutte d’eau qui tombe dans un lac calme et dont les ondulations s’étendent bien au-delà de l’endroit où elle est tombée… Amusez-vous à trouver plusieurs options différentes pour la même situation. Puis choisissez-en une et essayez-la.
Qu’est-ce qui fait la différence entre Caliméro et Zorro? Le premier est victimedes évènements, il les subit. Le second prend les choses en main et passe à l’action. Alors, allez-y! Quand c’est possible, troquez votre coquille de Caliméro pour le masque de Zorro!
Et souvenez-vous… on ne peut pas changer l’autre… on ne peut que changer chez nous… ce qui nous agace chez l’autre…
Votre coach, Di-Anne