Vous avez certainement entendu cette phrase : « on ne peut pas changer l’autre… » Connaissez-vous la suite : «… on ne peut changer que chez soi ce qu’on veut voir changer chez l’autre »?
Arrêtez-vous un moment et laissez-vous pénétrer par cette phrase. Écoutez-la résonner dans votre esprit. Voyez-vous sa puissance? En d’autres mots, ce que je n’aime pas chez l’autre, ce que je critique, c’est ce que j’ai à travailler, moi.
Voici un exemple. Ginette est monoparentale et s’occupe seule de ses trois enfants. Les matins sont difficiles et Ginette arrive souvent au travail avec le sentiment d’être vidée de son énergie. Depuis quelques mois, elle tente de mettre en place divers moyens pour modifier la dynamique familiale : calendrier de motivation, modification de l’heure des couchers, de l’heure des levers, etc. Jusqu’à présent, elle n’a pas réussi à instaurer de changements durables.
Qu’est-ce qui manque à Ginette? Elle doit établir un objectif dont le résultat dépend d’elle, c’est-à-dire qu’il est en son pouvoir. Modifier le comportement de ses enfants dépend surtout d’eux.
La courbe d’apprentissage
La grande majorité de nos actions est inconsciente. Et heureusement! Vous imaginez si vous deviez, à chaque seconde, penser à inspirer, expirer, lever la jambe pour avancer, etc. De même, beaucoup de nos comportements sont devenus des automatismes.
Vous souvenez-vous lorsque vous avez appris à conduire une automobile? Au début, vous vous êtes possiblement imaginé que ça serait facile… après tout vous aviez vu vos parents conduire pendant des années! Puis, une fois au volant, vous avez remarqué que vous ignoriez pas mal de choses sur la conduite d’une voiture. Et pour seulement tourner un coin de rue, vous deviez penser chaque mouvement : appuyer sur la pédale de frein pour ralentir, tourner le volant, regarder s’il n’y avait pas de voitures, de piétons, etc. Et, au fil des jours, c’est devenu de plus facile et vous aviez de moins en moins besoin de penser chacune des actions. Jusqu’au jour où vous avez réussi à tenir une conversation, écouter de la musique et conduire sans effort!
Ginette décide d’observer et de discuter avec une de ses amies qui, selon elle, arrive à bien gérer les dynamiques familiales et semble presque toujours pleine d’énergie. Josiane lui dit qu’elle ne se laisse pas entraîner dans l’énergie de ses enfants, lorsque ceux-ci sont de mauvaise humeur.
Suite à cette conversation, Ginette s’est donné comme objectif de maintenir son énergie positive, peu importe l’humeur de ses enfants. Elle s’est mise à observer ses réactions face à l’humeur de ses enfants. Puis, dès qu’elle sent que son humeur change, elle prend une pause et se recentre sur son énergie à elle. Du coup, l’atmosphère à la maison s’est grandement améliorée.
Qu’est-ce qui s’est réellement passé? Ginette est passée de l’intention de modifier la façon d’agir de ses enfants à l’intention de modifier sa façon d’agir, à elle. Un objectif sur lequel elle a le pouvoir d’agir. Elle a changé chez elle ce qu’elle voulait voir changer chez ses enfants!
Comme dans le cas de Ginette, le changement peut être quasi instantané. Il arrivera très certainement que l’ancien comportement refasse surface. Et lorsque cela se produira, Ginette sera en mesure de faire face à la musique et de se recentrer rapidement pour choisir dans quelle énergie elle veut être: la sienne ou celle de ses enfants.
Quel changement pouvez-vous mettre en place, chez vous? Je vous invite à vous observer et à écouter vos doléances. De quoi vous plaignez-vous? Y a-t-il des comportements chez les membres de votre entourage qui vous dérange, ou que vous n’aimez pas, avec lesquels vous vous dites incapable de vivre? Allez-y, ne soyez pas timide… c’est entre vous et vous!
Votre coach, Di-Anne